Je n'ai pas l'habitude dans ce blog de citer la presse locale et pas d'avantage de parler de l'activité politique de nos élus. Une exception aujourd'hui pour un très grave problème écologique et l'action menée par Dominique Potier, député du Toulois. Voici donc des extraits choisis d'un article paru dans l'Est Républicain le 15 juillet :
Un désastre écologique
"Elles sont essentielles pour la biodiversité, utiles contre l’érosion et la pollution des sols et de l’eau, précieuses pour limiter l’effet de serre. Mais les prairies disparaissent. Une véritable épidémie ronge les campagnes et se propage : de 1990 à 2012, la Lorraine a perdu plus de 150.000 ha de surfaces herbagères…
Le drainage est la phase préliminaire du retournement et pour laisser la surface nette à la future plantation, tous les obstacles sont arasés, notamment les haies…
Les prairies maigres de fauche deviennent donc aussi rarissimes que les espèces de faune et de flore qu’elles abritent. Mais il y a plus grave : une fois offertes aux céréales et à l’arsenal chimique de leur protection phytosanitaire, ces surfaces sont condamnées pour le long terme…"
Le député du Toulois Dominique Potier a déposé une proposition de loi pour tenter de limiter les dégâts
"Une chance pour elles, les ONG écolos ont trouvé un allié parlementaire. Certes, les bancs du Palais Bourbon et de la politique l’ont éloigné du Gaec du Sillon, sa ferme convertie en agriculture biologique, mais son mandat est un atout pour tenter de poser un garrot à l’hémorragie qui saigne à blanc les prairies. Bref, Dominique Potier et ses racines rurales ont bien compris le deal.
À preuve cette phrase qui ponctue son courrier adressé à Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, en avril dernier : « J’attire votre attention sur l’importance dans le cadre de la réforme de la PAC, de prendre une année de référence bien en amont afin d’éviter par anticipation un nouveau désastre écologique au nom d’une illusion économique ».
Pas de réponse depuis, mais Le Foll mise sur une transition « agro-écologique », en privilégiant l’incitation plutôt que la contrainte. Air connu et prudent, tant le monde paysan est susceptible. Le député du Toulois, lui, veut agir vite et déjà sur les deux principales failles qui permettent aux agriculteurs d’enterrer l’une des deux mamelles de la France chères à ce bon Sully.
« Sur les 5.000 ha de pâturages perdus depuis 2010 en Meurthe-et-Moselle, les 4/5e l’ont été par le biais d’une aide à la cessation de l’activité laitière (ACAL) ou par un changement de la forme sociétaire de l’exploitation. Avec deux mesures simples, un décret pour les ACAL et une loi pour le statut de la ferme, on peut limiter le phénomène à court terme ».
L’élu qui se dit « socialo-écolo » a promis « de ne rien lâcher ». Il a déposé en juin une proposition de loi pour lutter contre la spéculation des terres « en renforçant les outils de contrôle du foncier agricole ». Courageux, car l’initiative cible en priorité la course à l’agrandissement des exploitations qui stimule l’expansion des grandes cultures. Quant à l’année référence que réclame Potier, il serait temps de la fixer ! Comme l’un des critères du « verdissement » de la PAC 2014/2020 concerne le maintien des surfaces herbagère, 2013 sera pire que 2012 sur le front du labourage…"
Bravo Monsieur le député !
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