vendredi 28 octobre 2011

Nos frênes sont malades…

Nos frênes (Fraxinus excelsior) sont malades et l’on commence à observer très fréquement en Lorraine le dépérissement et la mortalité de frênes adultes. Apparue autour de la mer Baltique vers 2005, la maladie du frêne progresse depuis à une vitesse fulgurante, de l’ordre de 300 km par an, et laisse craindre que cette essence soit décimée. C’est un champignon, Chalara fraxinea, proche de Ophiostoma novo-ulmi, responsable de la graphiose de l'orme, qui en est responsable mais l’on ne sait pas encore bien quels en sont les modes de dissémination.

mardi 25 octobre 2011

Flore protégée du Toulois


Conférence Toul Accueil
Jeudi 3 novembre à 14h30, salle des adjudications, Hôtel de ville de Toul

dimanche 23 octobre 2011

Ludwigia grandiflora : une invasive qui coûte cher

Ludwigia grandiflora, la Jussie à grandes fleurs, est une espèce originaire d’Amérique du Sud introduite en France au début du XIXème siècle et longtemps cultivée pour l’ornementation des bassins et des pièces d’eau.
Invasive avérée dans l’Ouest et le Sud de la France, elle est en extension rapide vers le Nord et l’Est depuis une trentaine d’années. Elle est encore peu (mais déjà !) présente en Lorraine… comme le montrent ces photos prises à Méréville.






Amphibie vivace à feuilles alternes, lancéolées et poilues, et à grandes fleurs jaunes, Ludwigia grandiflora s’installe dans les eaux stagnantes à faiblement courantes, souvent eutrophes, le bord des étangs et des canaux, les marais…
Douée d’une croissance extrêmement rapide, elle forme des populations denses, élimine les espèces indigènes, altère la qualité de l'eau, en réduit l'écoulement et comble les milieux.

Sa vente et sa plantation en France à des fins ornementales sont interdites en France depuis 2007. En 2008 le département du Morbihan a subventionné, pour 500 000 €, l’élimination de 6750 t de Jussie sur 15 ha des marais de Redon… Le site des marais de Redon s’étend sur près de 10 000 ha !

vendredi 21 octobre 2011

Dans l’intimité de Geranium sanguineum


Le Géranium sanguin (Geranium sanguineum) est très rare et menacé en Lorraine où il bénéficie d’une protection régionale

lundi 17 octobre 2011

Les soies plumeuses de Cirsium arvense

Les akènes de Cirsium arvense (Cirse des champs), comme ceux de tous les Cirsium, sont surmontés d'une aigrette de soies plumeuses, ce qui les différencie notamment des Carduus dont les soies ne sont pas plumeuses.



mercredi 12 octobre 2011

Les Alchémilles et "l’eau céleste" des alchimistes


Les gouttes de rosée retenues au creux des feuilles de certaines espèces du genre Alchemilla constituaient "l’eau céleste" des alchimistes qui les recueillaient et les employaient dans la préparation de la pierre philosophale. Les Alchémilles ont conservé dans leur nom le souvenir de cette utilisation.

lundi 10 octobre 2011

Larve de Coccinelle asiatique


Ce « monstre » hérissé d’épines fourchues est une larve de Coccinelle asiatique (Harmonia axyridis), espèce invasive qu’il ne faut pas confondre avec notre coccinelle à sept points (Coccinella septempunctata).

samedi 8 octobre 2011

Vallisneria spiralis au pied des remparts de Toul

Vallisneria spiralis (Vallisnérie) est une espèce aquatique rare des eaux peu profondes stagnantes ou modérément courantes. En Lorraine, où elle bénéficie d’une protection régionale, on ne l’observe que dans la Moselle et ses annexes.

La Vallisnérie est une plante aux très longues feuilles rubanées, larges d’environ 1 cm, minces et souples. C’est une espèce dioïque (fleurs femelles et fleurs mâles portées par des pieds différents), dont les fleurs femelles s'ouvrent à la surface de l'eau au sommet d'un long pédoncule qui se rétracte en spirale après floraison. En Lorraine, ne sont généralement observés que des pieds mâles et sa reproduction y serait donc essentiellement végétative, assurée par l’émission de stolons.

Une nouvelle station de Vallisneria spiralis vient d’être découverte dans un bassin attenant au canal de la Marne au Rhin et peut-être destiné à constituer une réserve d’eau permettant de noyer les fossés qui courent sous le rempart ouest. Cette abondante population occupe la plus grande partie du bassin et était en pleine floraison début octobre 2011.





mercredi 5 octobre 2011

samedi 1 octobre 2011

Duchesnea indica, un « faux fraisier » qui pourrait devenir encombrant

Duchesnea indica (Fraisier de Duchesne, Fraisier des Indes) est une espèce originaire d'Asie méridionale et orientale introduite en Europe dès le XVII ème siècle comme plante ornementale. Très à la mode il y a quelques dizaines d’années, elle est encore aujourd’hui vendue comme couvre-sol par de nombreux pépiniéristes.

Naturalisé ou subspontané principalement dans le sud de la France et en région parisienne, ce « faux fraisier » peut être déjà considéré comme invasif dans certains endroits.
Ses fleurs solitaires jaunes le différencient aisément de nos fraisiers sauvages mais ses fruits dressés sont très ressemblant à nos « fraises des bois » avec un risque certain de confusion. Sans saveur, ces fausses fraises seraient toxiques pour certains auteurs, entrainant des troubles digestifs après ingestion.

Encore peu décrit en Lorraine (4 stations dans l’atlas des plantes de Lorraine réalisé par Floraine), il semble que sa récente observation à Pierre la Treiche le long d’un chemin bordant la Moselle soit la première effectuée dans le Toulois.



L’introduction volontaire d’une espèce exotique à des fins ornementales présente toujours un risque à terme pour la biodiversité… parfois même pour la santé et il existe toujours des espèces indigènes de substitution qui n’en présentent aucun !
Pourquoi planter un « faux fraisier » quand des « vrais » existent chez nous en abondance ?
Prendrons-nous conscience un jour des risques à jouer inconsidérément les apprentis sorciers ?